La robotique goods-to-man peut-elle être un moteur de la logistique post-confinement ?

20 mai 2020

La logistique dans le monde de l’après Covid-19 va supposer de nouveaux usages et pratiques dans les entrepôts pour allier efficacité et sécurité. Place à la démocratisation de la robotique mobile pour la flexibilité de la chaîne logistique et la sûreté des hommes.

Une tribune signée par Olivier Rochet, CEO de Scallog.

 

Véritable onde de choc aussi bien pour les commandes que pour les offres, le covid 19 a créé une situation « hors normes » dans le monde de la logistique ! Fermeture des magasins non alimentaires, essor sans précédent des ventes en ligne de produits de grande consommation, ou encore chaînes d’approvisionnement « sous tension » dans l’alimentaire et le médical… L’e-commerce et les 3PL on dû relever de nombreux défis pour lesquels la logistique a été en première ligne.

La logistique, notamment dans l’e-commerce alimentaire ou l’industrie pharmaceutique, a dû se réinventer au jour le jour en compoant avec des pénuries de produits, des pénuries de ressources et des pics d’activité. Certains secteurs ont même été appelés à se transformer. Dans la cosmétique par exemple, tous les moyens de production ont été déployés pour délivrer des gels hydroalcooliques aux acteurs engagés contre la pandémie. Tout comme Scallog, un nombre considérable d’entreprises, d’acteurs de la robotisation et de la supply chain, se sont mobilisés pour assurer au quotidien la continuité de la chaîne logistique !

Avec entre autres le circuit court et le recours au drive, de nouveaux comportements d’achats apparaissent. Bien qu’il soit encore trop tôt pour le dire, on peut légitimement se demander si ces comportements vont s’ancrer durablement dans les modes de consommation des français, ou si le facteur prix va  redevenir fondamental.

Toutefois, nous pouvons d’ores et déjà tirer un enseignement dans la gestion de cette crise inédite : l’impérative nécessité de la résilience de la chaîne logistique, dont l’entrepôt et les ressources humaines sont les clés.

Souvent associée à l’agilité et la réactivité, la résilience se traduit par une chaîne logistique capable d’absorber des chocs et de réagir rapidement pour poursuivre ses missions dans un souci de disponibilité des produits, de qualité, et de satisfaction des clients.

Nous pensons que, pour les acteurs de la logistique, les besoins de maîtriser, sécuriser et adapter les process logistiques va s’accélerer. S’ils souhaitent pouvoir rebondir dans une phase de turbulences et d’incertitudes, la robotisation, et plus globalement l’automatisation goods-to-man dans les entrepôts sera nécessaire, en particulier pour les préparations de commandes.

D’après la dernière étude Comarch et Opinion Way réalisée en mars 2020, 80% des directeurs supply chain et responsables français jugent que l’automatisation, notamment goods-to-man, est un enjeu important. En effet, elle va désormais devenir une priorité pour gagner en résistance, gagner en agilité, protéger ses ressources et tendre vers plus d’éco-responsabilité.

Quels sont les quatre leviers de la robotisation « goods-to-man » pour la logistique post-confinement ?

Pour allier réactivité, flexibilité et adaptabilité, en particulier dans les préparations de détails, la logistique post-confinement, en plus de nouvelles contraintes sanitaires, nécessite de mettre en place de nouvelles pratiques et solutions. La robotisation goods-to-man, grâce à laquelle les marchandises viennent aux opérateurs via des robots, représente une réponse pertinente aux exigences de protection sanitaire actuelles, de résilience, d’agilité et de durabilité de la chaîne logistique.

Sécurité, la protection et la valorisation du capital humain

À l’heure de la logistique post confinement, en vue de limiter la circulation des opérateurs et respecter la distanciation physique, les entrepôts et les postes de préparation doivent être repensés en prenant en compte les nouvelles règles sanitaires et mesures d’hygiène (masques, gants, lunettes).

Afin de transformer ces nouvelles contraintes sanitaires en amélioration de process, la robotisation Goods-to-Man est une réponse concrète et pragmatique. Elle vient sécuriser les postes de travail, et facilite l’application des consignes sanitaires, cela sans aucun compromis de performance, même en équipe réduite.

À titre d’exemple, la solution robotique Scallog (qui veux qu’un robot déplace des armoires de stockage contenant jusqu’à 600 kg vers une station de préparation où se trouve un seul opérateur) garantit un respect sans faille de la distanciation physique, tout en supprimant les déplacements et les contacts prolongés entre personnes dans l’entrepôt.

Résilience, les meilleures réactions en cas d’aléas et la capacité de rebond

Face aux impacts de la pandémie Covid 19, événement extérieur par excellence, la logistique a été sur le pied de guerre.
Et en quelques jours, des plans de continuité ont été mis en œuvre. Des process ont été réinventés pour éviter la dégradation et l’arrêt de la chaîne logistique. Ce qui a véritablement fait la différence, c’est la capacité de réaction rapide pour maintenir les flux logistiques, au jour le jour. La résilience en somme. Une nouvelle fois, la robotisation goods-to-man tire son épingle du jeu. A la différence de l’automatisation traditionnelle, le système goods-to-man assure une installation rapide et un dimensionnement évolutif qui se fait sans remise en cause de l’existant.

Agilité, une adaptabilité au jour le jour

La résilience repose sur ces points clés : l’agilité, la flexibilité et l’efficience des opérations selon les changements de la demande ou de l’approvisionnement ! Face au peu de visibilité sur la reprise et la courbe qu’elle prendra, la logistique doit se préparer au mieux pour gérer, au jour, à la semaine voire au mois, l’ensemble de ses flux, process et opérations standardisées. Il en va de la satisfation clients. À ce titre, les freins et les points de blocage doivent être supprimés, d’un canal à un autre par exemple, pour fluidifier le fonctionnement de la chaîne logistique. Sachant conjuguer simplicité et robustesse, il s’agit de privilégier la robotisation goods-to-man dans les préparations de détails. Pour se préparer à l’après , des robots ou des stations de préparation supplémentaires peuvent être déployés en quelques jours voire en quelques heures.

Durabilité, un pilier de la robustesse et de la résistance

La durabilité de la chaîne logistique, combinée à la fiabilité, l’efficience et la réactivité logistique, représente une force. Afin de réduire les stocks, les manutentions et optimiser les chargements des camions et donc de facto les émissions CO2 voire de massifier les flux ou de mettre en valeur une chaîne de valeur courte, la robotisation goods-to-man peut y contribuer. Au-delà de la réduction de la pénibilité et de l’amélioration des conditions de travail, la robotisation goods-to-man, peu énergivore, œuvre à mettre l’efficacité opérationnelle au service d’un développement plus durable de l’activité logistique : moins de déplacements de collaborateurs motorisés dans l’entrepôt, une accélération des préparations pour un remplissage optimal des camions, une montée en compétences des ressources…

Piloter au mieux les stocks au service du cash, accélérer les préparations de commandes en cas de fluctuations inattendues de la demande ou de l’offre… tels sont les défis actuels des logisticiens. Ils doivent également aujourd’hui poser les bases d’une future logistique réellement flexible et résiliente, susceptible de surmonter les crises à venir.

Une réponse s’impose, l’automatisation des entrepôts et plus particulièrement la robotisation goods-to-man à l’image de celle de Scallog, qui permet à la fois de transformer très rapidement son environnement logistique tout en maintenant l’existant et de répondre aux nouveaux objectifs d’agilité, de durabilité et de résilience !

 


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