Enquête Eurofound : Les robots révolutionnent ils le travail en Europe ?
Au cœur de son implication dans l’écosystème robotique, SCALLOG vient de participer à l’étude européenne d’Eurofound, réalisée par Open Evidence sur le thème « Les robots révolutionnent ils le travail en Europe ? ». Lucie Lechardoy, Research Manager d’Open Evidence, prend la parole et nous en dit plus sur les tendances et l’impact de la robotique dans les entreprises européennes.
Réalisée par Open Evidence, cabinet de recherche et conseil, sous l’impulsion d’EUROFOUND, agence européenne en charge de l’étude des conditions de travail, de la qualité de vie et des pratiques des entreprises, une étude européenne a été menée auprès d’un panel d’acteurs, de toutes tailles et secteurs confondus, sur l’impact de la robotique avancée dans leur organisation, leurs pratiques et leurs conditions de travail. Cette enquête, au cœur des priorités d’Eurofound de dresser les grands enjeux liés à la cohésion sociale et aux transitions dans un environnement économique en mutation, a pour objectif de montrer les opportunités et défis liés à une interaction plus étroite entre l’homme et le robot. De plus, elle pose la question de l’automatisation comme levier d’augmentation de la productivité qui pourrait révolutionner l’économie et le marché du travail en Europe. Dans le cadre de cette enquête, Open Evidence s’est attelé à mener différentes études de cas dans plusieurs pays européens, dont la France, de la PME/PMI à l’ETI, et à interroger différents profils, des responsables aux syndicalistes en passant par les fabricants robotiques dont SCALLOG. Parmi les entreprises qui ont été sollicitées, Polyflame, importateur français de briquets et d’accessoires dédiés aux fumeurs, qui a fait le choix en 2022 de la solution robotique Goods to Person de SCALLOG pour automatiser ses préparations de commandes dans son nouvel entrepôt !
Quels sont les facteurs clés qui poussent à l’essor de la robotique en Europe ?
Pour toutes les entreprises interrogées qui exploitent la robotique selon une grande variété de besoins, de la logistique au nettoyage en passant par la restauration, elle doit optimiser la productivité et les coûts, tout en améliorant les process et la qualité de travail. La robotique doit également améliorer la Qualité de Vie et les Conditions de Travail (QVT), en supprimant les tâches pénibles et en valorisant les collaborateurs. Les entreprises interrogées mettent en exergue qu’il y a aujourd’hui une pénurie de main d’œuvre couplée à des coûts de travail élevés en Europe qui accélèrent la robotisation des tâches physiques et manuels. Preuve en est la solution SCALLOG a permis à Polyflame de tripler sa productivité : ses opérateurs logistiques peuvent traiter aujourd’hui 100 lignes de commandes par heure, ce qui permet de respecter la promesse de livraison en moins de 48 heure et de diminuer de 10% les coûts de préparation.
Quels sont les facteurs clés qui assurant la réussite d’une robotisation ?
La robotisation s’avère un projet en plusieurs étapes qui nécessite un processus graduel. Il est capital dès la phase amont d’impliquer les collaborateurs utilisateurs, les partenaires sociaux, d’effectuer une « bonne » analyse des risques et de calibrer la solution robotique selon les besoins de l’entreprise. De plus, ce projet doit être porté par le management qui évangélise, implique et fait adhérer les collaborateurs à la transformation robotique. Les « bonnes » interactions entre l’humain et la machine doivent être imaginées afin que les collaborateurs soient en confiance et surtout formés. La robotique n’est plus alors considérée comme une menace, de la peur de s’en servir à celle d’être remplacé, elle devient un allié des collaborateurs qui utilisent une technologie innovante et valorisent leurs compétences. Conscient de l’importance de l’adhésion des collaborateurs, Polyflame s’est attelé à la meilleure conduite au changement possible : formation par SCALLOG d’ambassadeurs en charge de la transmission des « bonnes » pratiques et des « bons » process à tous et accompagnement à toutes les étapes pour une acceptation rapide. Aujourd’hui, les collaborateurs de Polyflame plébiscitent la solution SCALLOG, conviviale voire ludique, qui facilite au quotidien leurs tâches.
Quels sont les impacts de la robotisation ?
La technologie robotique se déploie souvent à l’occasion de la création d’un nouveau bâtiment ou en amont d’un réaménagement ; en effet, elle nécessite la création d’un espace dédié et surtout protégé. Avec la technologie robotique, il s’agit de réorganiser les process et de « remplacer un maillon » pour l’optimiser. Dans tous les cas, la robotique change les pratiques et les tâches ; les collaborateurs interagissent avec les robots. Il y a plus de tâches de supervision et de contrôle qui valorisent le « travail intellectuel » des collaborateurs. A cela s’ajoute l’ergonomie du poste de travail robotique qui génère moins de fatigue et de stress voire de charge mentale, même lors de cadence soutenue comme dans la logistique. Dans le cadre de la centralisation de sa logistique dans un nouvel entrepôt de 9 000 m² – plus de 50 000 commandes annuelles, Polyflame, via la solution SCALLOG – 132 étagères transportées par 8 robots vers 2 stations de préparations, a multiplié par 3 sa productivité – plus de 100 lignes par heure. Il s’est également ouvert à de nouveaux canaux – marketplaces, grande distribution tout en réduisant la pénibilité au travail de ses opérateurs. Polyvalents, ils bénéficient d’une rotation fréquente et alternent les tâches, sans effort, fatigue ni stress.
Quels sont les principaux obstacles à la robotisation ?
Ils sont au nombre de deux, la méfiance et le financement, surtout pour les petites et moyennes entreprises. Ces deux freins peuvent être rapidement levés aujourd’hui ; les solutions robotiques sont de plus en plus accessibles et assistent les hommes et non les remplacent. De plus, ils existent de nombreux dispositifs comme France 2030 qui permettent aux entreprises d’accéder à des aides voire des subventions pour se robotiser.
Dans le futur proche, les interactions entre robots et hommes devraient s’intensifier, à l’aide notamment de l’intelligence artificielle, et en particulier dans le secteur de la logistique sous tension dans de nombreux pays européens. Dans l’entrepôt connecté, les tâches les plus répétitives et exigeantes vont être confiées à des robots « autonomes » dotés de capteurs et boostés à l’IA ; les tâches à valeur ajoutée aux opérateurs. Selon le cabinet Interact Analysis, les robots « de l’étagère à la personne », comme la solution SCALLOG, se sont vendus à plus de 40.000 en 2023 dans le monde et ce n’est qu’un début. Sur ce marché du « goods-to-man », le français SCALLOG fait la différence, avec déjà plus de 80 références à son actif.
Pour consulter l’enquête dans sa globalité : Interaction humain-robot: quelles incidences sur les lieux de travail? | European Foundation for the Improvement of Living and Working Conditions